La cybersécurité en Afrique, pourquoi faut-il y porter plus d’attention? • Freshvale
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La cybersécurité en Afrique, pourquoi faut-il y porter plus d’attention?

La cybersécurité en Afrique, pourquoi faut-il y porter plus d’attention?

En ces temps de pandémie du COVID19, tout focus semble être sur la lutte contre la pandémie, et la crise économique qui leurre à l’horizon, une chose dont on parle le moins, est l’étau du numérique qui se resserre de plus en plus sur nous, boosté par les mesures de distanciation sociale et d’encouragement d’éducation à distance, de télétravail, bref de télé-TOUT.

Les applications de vidéo conférence comme ZOOM ont vu leur nombre de participants quotidiens aux réunions sur la plateforme passer de 10 Millions en Décembre 2019 à 300 Millions en fin avril 2020. Et ils ne sont pas les seules, Facebook, Microsoft et Netflix ont tous vu une hausse soudaine de l’utilisation de leurs plateformes, les poussant d’ailleurs à s’entendre sur une limitation de la résolution de leur service de vidéo-streaming afin d’empêcher de « Casser l’internet ». D’autres secteurs d’activités comme les services de livraison à domicile ont également connu une hausse de leur nombre d’utilisateurs.

Il est désormais évident que l’internet, et le cyberespace sont parties intégrantes de nos vies, les smartphones et autres appareils connectés sont devenus des extensions « techno-symbiotiques » de notre personne et de notre identité.

Avec le taux de croissance d’utilisateurs internet le plus forts au monde, l’Afrique n’est pas en reste de cette métamorphose de nos sociétés. Certes le scenario décrit ci-haut est plus ressenti dans les pays développés qu’en Afrique subsaharienne, cependant de façon générale l’utilisation de l’internet y prend de plus en plus d’ampleur surtout auprès des plus jeunes, mais aussi de entreprises et gouvernement qui se sont trouvés durant cette crise incapacités par le manque d’infrastructures nécessaires pour migrer certains secteurs de l’économie en ligne. Il faut dire que le digital est désormais une nécessité incontournable, un catalyseur de croissance économique et d’opportunité.

Aujourd’hui de nombreuse transformation s’opèrent en Afrique grâce au digital. L’internet a donné naissance à tout un écosystème entrepreneurial allant du commerce en détails à l’apprentissage en ligne en passant par la fintech. Ces changements pourraient être, selon McKinsey Global, source potentielle de gain de productivité (La productivité internet). Le gain économique pourrait se situer entre 148 et 318 milliards de dollars d’ici 2025 et permettre au gouvernements Africains de faire une économie de 60 à 75% sur les tâches administratives selon Internet Society.

Pour les petites entreprises, l’accès à l’internet leur offre le moyen d’accéder au marché mondial de milliards de personnes et de millions d’entreprises, et ont la possibilité d’attirer des investissements internationaux et de rejoindre les chaînes d’approvisionnement internationales.

Ce passage d’une l’économie traditionnelle vers une économie moderne (économie internet) requiert une mise en ligne des différents acteurs économiques, petites et grandes entreprises, des instances administratives (Gouvernement et autres services sociaux), mais par-dessus tout un environnement numérique sain. C’est malheureusement à ce niveau que d’énorme travaux restent à faire.

L’internet n’est pas une safe-space, encore moins une zone de non-droit. Les rapports sociaux et économiques qui s’y créent, ont des conséquences bien réelles sur nos vies et sur nos économies.

L’idée de l’internet comme un no-man’s land sécurisé et privé, qui est très répandu en Afrique sub-saharienne, du fait de la récente adoption de la technologie et de l’ignorance des populations, est très loin de la réalité. Dans une étude récente réalisée par Kaspersky – une multinationale de cybersécurité, connu pour son logiciel anti-virus du même nom, il est rapporté que 64% des utilisateurs quotidiens d’internet en Afrique n’ont aucune idée de ce qu’est un ransomware, et que 53% de ces utilisateurs font confiance aux e-mails qu’ils reçoivent. Cette ignorance ou laxisme cyber-sécuritaire, n’est pas propre qu’aux utilisateurs lambdas, on le retrouve même aux plus hautes sphères du gouvernement. L’Illustration la plus insolite est le manque de sécurité totale des sites des gouvernements et de certains ministères africains. Au moment de l’écriture de ces lignes, les sites internet des ministères de la sécurité et de la défense nationale de 8 pays africains / 10 pays ne disposaient pas de certificat SSL, un certificat permettant d’authentifier l’identité des correspondants sur le web, alors que le certificat peut être obtenu gratuitement.

Aussi, nous avons la police d’internet, plus particulièrement des réseaux sociaux, nous ne parlons pas ici de la censure, non ! Mais la meilleure garantie de la liberté d’expression reste un exercice sain de ce droit. L’utilisation des réseaux sociaux à des fins de désinformation ou comme plateformes ou l’on peut tenir des discours haineux, « ethnophobes » tout en gardant ou en voilant son identité est de plus en plus courante. Malheureusement les gouvernements semblent souvent dans incapable de policer leurs citoyens une fois sur le net, or ce ne sont pas les moyens technologiques qui manquent pour le faire. Des logiciels intégrés d’intelligence des réseaux sociaux communément appelé OSINT, comme le FV-SMA de Freshvale Ltd, permettre une police digitale des media sociaux, mais aussi du darknet. Ils viennent avec des fonctionnalités qui permettent de remonter jusqu’à l’identité de l’auteur d’un post, ainsi que de la géolocalisation du lieu ou le post a été effectué. Ces outils peuvent permettre de garantir la sécurité des utilisateurs d’internet, tout en assurant la stabilité sociale et la lutte contre la désinformation.

La boite de pandore est ouverte, et un retour en arrière n’est ni possible, ni envisageable. L’Afrique a un énorme potentiel de développement économique, et surtout une grande place dans l’économie numérique globale, avec ses 1.3 milliards d’habitant et l’établissement du ZLEC qui en fera la plus grande zone de libre-échange au monde. Outre les questions d’infrastructures qui permettront de baisser les couts de trafics internet, c’est la question sécuritaire qui sera aussi déterminante dans l’accélération de l’adoption par les masses de l’internet et assurer un environnement sain de développement des solutions numériques sur le continent.

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